Tome 3
le grand carnage

L'histoire : Une forme de "statu quo" existe à Sin City entre les filles de la vieille ville et les flics. Les condés prennent un part des bénéfices et profitent gratos des distractions. Les filles se chargent elle-mêmes de faire régner l'ordre et se protègent des macs et des truands. Si un flic se pointe, elles le feront dégager. S'il insiste, elles lui piqueront sont pétard et ses fringues et il se peut même qu'il rentre chez lui en robe. Mais il rentrera chez lui vivant. C'est ça la règle. C'est ça la trève. Le jour ou l'inspecteur Jack Rafferty, dit "l'invisible", joue au con et se fait dessouder dans la vieille ville, c'est tout ce frêle équilibre qui risque de déboucher sur une vendetta sanglante. Dwight le privé et les filles doivent trouver une solution pour que la mort de cette ordure ne transforme Sin City en champ de bataille.

Mon avis : Résolument orienté action, le grand carnage se démarque des deux premiers épisodes  à l'ambiance lourde et malsaine. Le rythme est mené tambour battant et met particulièrement en avant les filles de la vieille ville. Miho, dont la mortelle efficacité a été entrevue dans J'ai tué pour elle est omniprésente aux cotés du ténébreux Dwight et de sa compagne Gail. L'occasion de revoir Manute, le géant d'ébène, bien décidé à prendre sa revanche sur Dwight à défaut de Marv, légèrement indisponible depuis le 1er tome.

A noter : Miller a, lors de la reprise de Daredevil chez Marvel, développé le génial personnage d'Elektra la ninja dont il signera par la suite plusieurs albums et récits complets. La Miho de Sin City, petite asiatique muette plus froide qu'une lame, en est le parfait avatar. En pire.

Galerie

Morceaux choisis

Jackie s'adressant à Miho : "Reste ou tu es, sorcière ! Espèce de petite pute rachitique !"

Stuka vient de prendre une flèche dans la poitrine : "Regardez-moi ça. Ca m'a traversé, les gars. Regardez. Ca m'a carrément fait un trou. Les gars ?! Ca commence à faire vraiment mal. Regardez-moi ça. Ca m'a carrément fait un trou... Les gars ? Vous croyez pas qu'on devrait appeler un toubib ou quelque chose ? C'est l'genre de truc qu'on peut pas vraiment oublier, les gars."

Dwight en train de crever : "Seigneur, ça m'est égal de mourir. C'est vrai, ça ne me dérange pas trop. Mais pas comme ça. Je t'en supplie, Seigneur. Ne me laisse pas mourir. Pas en sachant que je ne suis rien d'autre qu'un minable, un raté, un perdant, un vrai trou du cul."