parler de son intelligence à Martine... Oups, ça y est, ça m'a échappé ! Ben, oui, tas d'cons ! En plus, elle s'appèle Martine. Et elle est coiffeuse. Certains vont me dire que ça ne veut rien dire, qu'il n'y a pas de sots métiers et gnagnagna... C'est vrai. Mais il y a aussi des métiers pour sots ! Des nids ! Et croyez-moi, la coiffure ressemble quand même pour les femmes à une profession proche du cheptel concentré à cornichon. Certes, toutes les coiffeuses n'ont pas été FORCÉES par leurs parents. Certaines ont choisis. Martine a choisi. Devinez ce qui est pire... Tout ça pour dire que Martine ma coiffeuse, à part VOICI   et Télé Z (pour les mots croisés, dit-elle, la sotte...), c'est le cimetière de l'intellect, Waterloo morne plaine de la pensée. Martine est à la culture ce qu'est un dentier à une poule. Mais bon ! On lui demande de me déniaiser à la ratibouaseuse, pas de me faire une disserte de philo. Une chance !

3) Le rencard :

Martine tient à ce que ça se passe chez elle. Elle m'a expliqué pourquoi et en y repensant  bien, je me demande quand même si je n'ai pas fait une monumentale ânerie. Après tout, c'était chez elle ou c'était pas parce que même

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si mes parents me prennent pour une cloche, je n'aurai pas gagné en crédibilité en ramenant l'engin à la maison. Donc, j'arrive devant chez elle. Il a fallut négocier pour qu'on s'y retrouve séparément mais j'ai rusé : j'ai expliqué à mon tonneau que c'était plus romantique. Comme Di Caprio et sa gonzesse dans Titanique qui arrivent l'un après l'autre. Voilà, voilà... Elle a consentit à m'attendre à l'intérieur et m'a promis de mettre le temps de latence à contribution pour "se préparer". Faut déjà voir à quoi elle ressemble en naturel pour imaginer de quoi elle est capable une fois "préparée". J'en frémis en montant les escaliers.

4) Dans la gueule du loup :

Six étages ! A la salope ! je comprend pourquoi elle se trimbale des cannes de cycliste. Manquerait plus que j'arrive fatigué pour la saillie ! Mais que nenni. Le piège des escaliers passé, je cogne à la lourde d'une poigne ferme et assurée. Un pas aussi discret qu'une charge de rhinocéros fous retentit sur le parquet. Pas de doute, la bête est dans son antre. Va falloir assurer, mon coco. Oh, putain ! Elle a ouvert la porte ! J'avoue que si elle s'est préparée partout comme ça, je vais me barrer vite fait. Elle s'est maquillée, visiblement à la

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