Touchez pas au grisbi !

 

Auteur : Albert Simonin

Éditeur : Gallimard

Date de parution : 1953

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Ce que j'en pense : Ceux qui se contentent de l'adaptation cinématographique (excellente au demeurant!) passent néanmoins à coté du plus grand chef d'œuvre du polar noir à la française. Solidement ancrée dans le Paris des années cinquante, la virée vengeresse de Max le menteur est construite comme une véritable pièce du répertoire : unité de lieu, d'action et (presque !) de temps. Un classique...en pas chiant. Les machabés s'alignent placidement aux fils des pages, les p'tites gisquettes sont aussi craquantes que tordues et Messieurs les Hommes plus irascibles et portés sur la chicore ravageuse que jamais. On y retrouve Larpin et Maffeux, les deux poulets retors et vicieux, le gros Pierrot et sa bien portante Marinette plus une galerie de portraits aussi bigarrée que délirante. Un concentré de bonheur total avec en prime un désopilant glossaire argotique en guise de prologue.

L'histoire (celle de l'auteur) : C'est le goût de la vedette qui perd les hommes. Aussi, la race des prétentieux, des pétardiers, faudrait l'éteindre une bonne fois, afin qu'ils cessent de jeter la perturbation dans le monde. Des défis comme celui que lançait le petit Frédo ce soir là, il s'en échange des milliers à chaque seconde, souvent sans dommage... N'empêche que bien avant minuit, on comptait déjà trois hommes en viande froide, Frédo en tête. Et jusqu'au cours de la semaine, les poulets ont enregistrés un joli score d'allongés chez les truands. Ca leur suffisait pas, à ces messieurs, que leur boulot se fasse tout seul, ils voulaient, en plus, comprendre pourquoi ! On leur a rien expliqué du tout...

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