Bras de fer
Auteur : Joël Houssin Collection : Le Dobermann Éditeur : Fleuve Noir Date de parution : Janvier 1985
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Résumé de l'auteur :
On parlait d'exécution.
Certains craignaient les bavures.
D'autres envisageaient une boucherie.
Ce fut l'abattoir.
Commentaires :
Dernier épisode de la saga du Dobermann. En tant que tel, on ne peut pas
dire que Houssin nous arnaque sur le contenu : plus violent dans les scènes d'action,
plus rapide dans le déroulement de l'intrigue, plus noir dans les portraits des méchants
fers qui abondent, plus imagé dans les expressions à se pisser dessus. Plus ! Le
Dobermann tire sa révérence dans un final apocalyptique. Il aura fallu le gang des
frères Mahyouz, effrayant de sadisme et de désespoir et les manipulations immondes du
commissaire Raffel, pour que les flics du D.E.R. et les hommes du Dob fassent le coup de
feu ensemble. Pas une réconciliation. Même pas une paix armée. Juste une association
tacite pour lutter contre des nuisibles dangereux et sans limites. Un grand règlement de
compte en famille en quelques sortes.
Morceau choisi :
(Fini la rigolade. Le gang des Mahyouz est sur le sentier de la guerre et il recrute,
prélude au carnage... )
Dans le rade, les cris de Ferchid ont fait taire les
conversations.
Mourad, imperturbable, son masque d'épouvante plaqué sur la tronche, démurge de la
cuistance et se dirige tout droit vers Lakhdar le Jockey qui réprime de justesse un
mouvement de panique.
_ Tu sais où on peut trouver le Grand Freddy ?
Déglutissant avec peine, le Jockey acquiesce.
_ Tu vas nous y conduire, annonce Mourad.
Il se tourne vers son frère.
_ Bouzid nous accompagne avec ses hommes, il ordonne. Norredine restera ici avec les
jeunes. Je veux que le téléphone reste libre en permanence et que personne ne sorte
d'ici. D'accord ?
Mehdi opine, grave.
Mourad s'approche des frères Abega.
_ J'aimerais vous avoir avec moi.
_ On est là pour ça, réplique le noirpiot. On est venu à trois, mais toute mon équipe
est à ta disposition.
Mourad hoche doucement la tirelire.
_ C'est bien, il se contente de souffler.
_ Et les ritals ? demande Mehdi. Qu'est-ce qu'on leur dit ?
L'il bleu de Mourad glisse vers le quatuor installé à l'équart, en fond de salle.
_ Ils veulent combien ?
_ Deux briques par jour et cinq unités par tête de pipe au forfait, grince Mehdi. C'est
pas donné. On doit pouvoir se passer d'eux, non ?
_ Tu les payes, tranche Mourad.