Plus noir qu'un dobermann

Auteur : Joël Houssin

Collection : Spéciale-Police

Éditeur : Fleuve Noir

Date de parution : Décembre 1981

N° 1684 (collection Spéciale-Police)
6ème tome de la saga "le Dobermann"

Tome 6 : Plus noir qu'un dobermann

Résumé (Une pub à la con remplace celui de l'auteur ! Je vais faire de mon mieux) :
Serrer des truands en flagrant délit, c'est comme qui dirait la spécialité de l'Anti-gang. Seulement, quand les dits malfrats ont oublié d'être cons, ça rend pas les choses très faciles. Quand, en plus, les huiles commencent à voir d'un mauvais œil une certaine brigade jugée politiquement incorrecte, ça devient la croix. Quand, pour finir, un empêcheur de tourner en rond considéré comme l'ennemi public n°1 entre dans la danse, ça n'est plus de la malchance mais de l'acharnement !

Commentaires :
"Plus noir qu'un dobermann" clôt la première partie de la saga dans un final digne des meilleurs John Woo. Amorcé classique, le roman prend rapidement des chemins de traverses totalement nouveaux puisque le milieu politique, aussi sain que le reste, fait son apparition. Mine de rien, ça amène une nouvelle épaisseur au récit et des pourris en plus. Comme si on en manquait ?!  La bande de frappés à laquelle sont confrontés Christini et sa brigade est sévèrement gratinée. Très orienté action, le récit se suit avec délectation jusqu'au carnage final.

Morceau choisi :
(Christini a chargé Clodarec de filer un malfrat. Le commissaire pense devoir éclaircir quelques points...)
_ Vous connaissez le dossier Ober ?
Clodarec secoua la tête.
_ Pas encore. Mais j'allais justement l'étudier.
_ Oui. Laissez-moi vous dire deux ou trois trucs sur lui. Ober, c'est un vrai vicelard doublé d'un sadique pleine eau. Un tueur, inconscient et prétentieux c'est vrai, mais un tueur quand même. Je ne sais pas comment il réagirait s'il apercevait qu'un type le filoche, vous comprenez ?
_ Pourquoi voulez-vous qu'il s'aperçoive de quelque chose ? s'étonna Clodarec.
Christini observa un instant l'inspecteur et poussa finalement un soupir étouffé.
_ Évidemment. J'disais ça pour votre veste, là, avec ses gros losanges noirs sur fond gris...
_ Et alors ? s'impatienta Clodarec qui appréciait de moins en moins qu'on critique ses goûts vestimentaires.
D'autant que, ces derniers temps, il avait fait un effort sérieux dans la discrétion. Avait renoncé aux couleurs trop voyantes et aux motifs printaniers. Le reproche était pas justifié...
_ Clodarec, vous portez des fringues tellement criardes que même un aveugle s'apercevrait que vous le suivez !
_ Il est aveugle, Ober ?
_ Non, mais...
_ Eh ben alors ?
Clodarec tourna les talons et prit aussitôt la direction de la salle des archives.